Patrimoine

Sauvegarder le patrimoine photographique de la Guyane pour donner des points de repères à toutes les générations.

Découvrez quelques-unes des expositions que nous avons restauré et valorisé pour les exposer lors des Rencontres Photographiques de Guyane :

BÂTIR.

Les images de José Prosper ont été saisies entre 1983 et 1992, pour le Conseil Régional de Guyane, sous la présidence de Georges Othily. Que montrent-elles ? Un homme politique en action et les grands travaux impulsés durant son mandat. Rarement autant de chantiers auront été lancés simultanément sous une présidence en Guyane. Ainsi, Georges Othily aura marqué le territoire et modifié ses paysages. Ce sont eux, plus que le legs du politique, que ces photos interrogent ; car ce qu’illustrent avec finesse les clichés du photographe José Prosper, c’est leur transformation.

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Il était une fois Vano.

Ivan Coupra, dit Vano, a l’âme d’un artiste et le doigté d’un artisan. Dans son studio, il voit défiler le tout Cayenne. Parallèlement, il suit le mandat de son cousin, Elie Castor, président du Conseil Général. Il fige adroitement les moments forts de la scène politique, sans se détourner des instants qui ponctuent la vie sociale guyanaise, pour capter mariages et baptêmes de son œil précis et poétique. Pendant trois décennies (les années 70, 80, 90) il dessine avec la lumière et tisse ainsi la fresque d’une époque et d’un lieu, dont il est à la fois témoin et acteur : celui de la société créole, en Guyane.

Dòkò.

Pierre Servin est un amoureux de la Guyane. Photographe, peintre et historien autodidacte, il fixe la mémoire de la région sur la pellicule en sillonnant le territoire comme peu l’ont fait à cette époque. Photographe de la Préfecture pendant les années 50, il offre le témoignage vibrant d’une région contrastée dont il connait aussi bien les versants créoles qu’amérindiens et bushinengués. Conférencier au GEREC (Groupe d’Etudes et de Recherches en Espace Créolophone) et spécialiste de l’Art Tembé, il est un dòkò (érudit) des cultures traditionnelles guyanaises. Ses précieux clichés offrent de rares perspectives sur la Guyane du milieu du XXe siècle.

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Billy Photo, ma petite entreprise.

Autodidacte, la photographie entre dans la vie de Billy à l’adolescence. Mobile, il court de mariage en communion en tournoi de foot pour saisir les instants. Véritable papillon de nuit, il arrondit ses fins de mois en soirées et couvre ainsi la naissance d’un mouvement musical dont les échos persistent jusqu’à nos jours : celui des sound-systems et d’une faune, jeune, diverse, encanaillée, qui s’y presse.

Son lieu de prédilection ? La Crique, où la nuit cayennaise se fait plus profonde.

On découvre avec les clichés de Billy une Guyane contrastée dont les cérémonies dénotent avec le Cayenne interlope et cru que Billy a saisi à la lumière de son flash, au fil des années 80 et 90.

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Territoire de l’Inini, regards sur une zone admnistrative.

Le 6 juin 1930 est créé en Guyane le territoire autonome de l’Inini. La colonie de la Guyane française se retrouve administrativement coupée en deux parties très inégales. Une mince bande littorale, appelée “la Guyane” (1/5e du territoire) se détache désormais de “l’Inini”, qui couvre 4/5e du territoire et est désormais administré directement par le gouverneur de la Guyane française, puis par le préfet.

Cette page d’histoire, trop méconnue, parle d’organisation du pouvoir, de prise de possession de l’intérieur des terres, d’accession à la citoyenneté mais aussi d’aventures, avec la présence des Amérindiens, des Créoles, des Métropolitains, sans compter l’afflux d’Antillais, de bagnards libérés, et d’étrangers de contrées voisines… L’exposition documente cette période riche, instructive et étonnante, à travers une sélection d’archives photographiques, résidus précieux de cette époque mouvementée.